Elsa Martinez
«Une étoffe légère dessine des roches desquelles un visage aux contours incertains, orné de soleil, se révèle. Les fragments, esquilles, se confondent. Central, le visage ombragé se dérobe aux regards des spectateurs. Échos indistincts, la nature s’estompe.»
Elsa Martinez
C’est à l’occasion d’un séjour de six mois à Québec dans le cadre de ses études qu’Elsa a mené une réflexion sur sa pratique de la photographie et son rapport aux images. Souhaitant réaliser des clichés de ce voyage, elle a préféré délaisser son téléphone portable au profit d’un vieil appareil argentique ayant appartenu à son père. Elle explique ainsi sa préférence : la complexité de l’ancien appareil photographique induit une toute autre attention des instants qu’elle souhaite immortaliser.
Depuis son retour en France, elle continue à mettre en mémoire ses moments de vie par la technique de double exposition. Elle traite ainsi la photographie comme à la fois une image-trace, qui capture ce qui a été, et une image-fiction, la proposition d’un monde plausible.